Le tri des déchets organiques

Voici une nouvelle obligation instaurée au 1er janvier 2024 par la loi Anti-Gaspillage et pour l’Économie Circulaire (loi AGEC). Elle ordonne aux collectivités locales de mettre à disposition des tous les citoyens un système de tri et de valorisation des déchets ménagers organiques. Cette loi est une transposition des directives européenne de 2018 qui fixe les échéances en vu de contribuer à l’objectif de développement durable visant à réduire de 50 % à l’échelle mondiale le volume des déchets alimentaires par habitant.

Alors qu’est-ce que le bio déchet et pourquoi ne plus le jeter dans la poubelle ménagère ?

Le bio-déchet est le déchet organique produit par l’activité humaine et animale qui peut se décomposer naturellement. Il comprend entre autres les déchets alimentaires de nos cuisines, les restes de préparation et de consommation des repas.

Des études très sérieuses évaluent que le tiers du contenu de nos poubelles alimentaires serait constitué de ces déchets résiduels, soit 83 kg par habitant et par an, 5,5 millions de tonnes brûlés inutilement chaque année en provoquant des gaz à effet de serre alors qu’ils pourraient être valorisés.

Face à ce défi, il existe deux principales filières de valorisation des déchets.

  • La première filière est le compostage qui est un processus de décomposition des déchets par des micro-organismes en présence d’oxygène, produisant un compost utilisable comme amendement organique du sols pour les cultures.
  • La deuxième filière est la méthanisation ou dégradation organique en absence d’oxygène dont le gaz issu de la fermentation peut servir de carburant tandis que le résidu solide du processus peut être utilisé comme engrais.

A ce jour, force de constater dans notre pays que la mise en place des moyens par les municipalités pour atteindre l’objectif fixé par la loi AGEC est disparate selon les départements. Pour l’instant il n’y a pas de réelle incitation à respecter cette loi si ce n’est l’appel à la raison et la citoyenneté des habitants afin de limiter le volume des déchets dont une partie pourrait être valorisée sous forme de compost. Selon les départements et les initiatives locales et citoyennes, il est proposé aux habitants des sacs en papier de collectes à déposer dans des colonnes de tri spécialisées, mais aussi des composteurs collectifs dans des lieux de passages, etc..

Mais qu’en est-il chez nous à Hyères ?

Notre ville de Hyères est rattaché au syndicat intercommunal de traitement et de transport des ordures ménagères de l’aire toulonnaise (SITTOMAT). A ce jour, cet organisme propose effectivement plusieurs solutions destinées exclusivement au compostage des déchets organiques mais sans possibilité de ramassage à domicile ou de collecte en colonne de tri séparée.

Pour recenser les différentes solutions mises à la disposition des habitants de l’aire toulonnaise et hyéroise, résidant en maison individuelle, logement collectif ou même en bateau, le SITTOMAT propose plusieurs possibilités :

  • le composteur individuel à installer dans votre jardin,
  • le lombricomposteur à disposer dans une pièce de votre appartement sans risque de voir les lombrics envahir le logement ;
  • le système de compostage partagé destiné aux résidents en copropriété disposant d’un espace vert suffisant.

Dans les zones fortement urbanisées si les moyens de collecte séparée ne sont pas mis à disposition, il n’est pas envisagé de sanction pour des usagers qui sont dans l’impossibilité de respecter cette loi. Pourtant il faut se poser la question d’une telle attitude d’attentisme en tant que citoyen respectueux de notre environnement et soucieux de l’avenir des générations qui nous suivent.

Il est donc de notre responsabilité de se tourner vers les solutions existantes pour les adapter à nos situations ou notre environnement dans le cadre d’initiatives citoyennes en attendant de nouvelles solutions qui se feront jour dans l’avenir.

Pour exemple, habitant ou gestionnaire d’une copropriété, Le compostage partagé est la solution. Il suffit de deux référents bénévoles, d’un espace vert ombragé et d’un peu d’eau pour créer une zone de compostage accessible à tous. Le SITTOMAT étudie la faisabilité et l’aménagement possible, met à disposition, GRATUITEMENT, les équipements et forme les copropriétaires volontaires.

Unité de compostage partagé en copropriété.

Et notre quartier de centre ville ?

Nous savons que les riverains de notre quartier Gambetta sont responsables et souhaiteraient sans nul doute participer à cette obligation pour préserver notre environnement, mais en ont-ils les moyens ? Dans certains quartiers de villas et résidences disposant d’un espace vert individuel ou partagé, la disposition est certainement possible à mettre en œuvre et c’est une volonté d’organisation. Dans le centre ville la mise en œuvre devient plus difficile et notre municipalité doit proposer des solutions accessibles à tous. Par exemple installer des composteurs dans certains jardins ou squares de la ville, distribuer des sacs spécifiques ou les consignes de tri seraient inscrites et inciter les résidents de proximité à pouvoir déposer leur tri dans ces endroits.

En attendant pour conclure et encourager ceux qui ont la possibilité de composter en individuel ou collectif : le compost, c’est propre et ça sent bon à condition de s’en occuper. Les déchets de nos cuisines qui pourraient être compostés sont nombreux :

  • Toutes les épluchures de légumes et de fruits ;
  • Reste de repas (sauf poissons, viande et os) ;
  • Coquilles d’œufs ;
  • Marc de café, thé, infusettes en sachets papier ;
  • Fleurs fanées.

Nota : Dans ce type de composteur, il faut proscrire les restes des poissons, viandes et os dont la décomposition attirerait les nuisibles.

Pour en savoir plus, rendez vous sur le site du SITTOMAT : www.sittomat.fr ou par téléphone au 04 94 89 64 94

P.A

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