Évoquons la vulnérabilité et l’insécurité en copropriété.
Si des résidents s’estiment en sécurité à leur domicile et cela semble normal de se sentir protéger chez soi, néanmoins d’autres expriment une inquiétude, une crainte qui n’est pas dénuée de fondement.
Un incendie en sous-sol, qu’il soit accidentel ou criminel, ce n’est pas une situation rassurante ; des personnes qui circulent dans les couloirs des immeubles pour positionner à chaque montant de porte, des étiquettes vantant les mérites d’un serrurier, ce n’est pas normal ;
des inconnus qui viennent profiter de la piscine, des non-résidents qui abusent des places de parking en sous-sol, plus proche dans le temps, des rôdeurs qui pénètrent la nuit dans la copropriété pour discuter et pique-niquer sous nos fenêtres en abandonnant les restes du repas, c’est inquiétant ;
enfin des personnes étrangères qui viennent en voiture pour se débarrasser de leurs cartons volumineux et de leurs encombrants dans la benne mise à la disposition des résidents, c’est un comble !
Tout ceci nous le voyons, et nous le subissons, mais que faire ?
Mettre des caméras, des alarmes, un vigile ? Pourquoi pas, mais la mise en place de ces dispositifs nécessite la majorité de l’article 25 en assemblée générale. Ce sésame est souvent difficile a obtenir en raison de l’absentéisme à cette réunion et des intérêts divergents entre les copropriétaires bailleurs et les résidents,
Intercepter ou courser les inconnus qui viendraient à pénétrer sur notre propriété, ce serait prendre un risque inutile qui pourrait se retourner contre nous en cas d’accident.
Demander au gardien de faire le vigile, ce n’est pas son rôle même si son concours est précieux pour repérer les intrus et qui, par sa présence quasi permanente, gêne ceux qui voudraient abuser de notre confiance.
Il faut donc se poser la question : comment peut-on améliorer notre sécurité et s’assurer que seuls les résidents ou les personnes autorisées pourront pénétrer dans l’enceinte de notre copropriété ?
Partons déjà du principe reconnu par tous les assureurs que : quel que soit la sophistication de notre système de protection, l’épaisseur de notre porte blindée, la qualité du verre retardateur d’effraction de nos fenêtres, rien n’est jamais suffisant et ne sert à rien si la porte d’entrée reste ouverte.
Notre sécurité est de notre responsabilité et c’est la responsabilité de tous ! Les précautions qui sont relativement faciles à prendre au niveau d’un logement quand elles sont mises en œuvre par la cellule familiale et qui peuvent se résumer par les injonctions du type : « on ne laisse pas entrer n’importe qui ; quand on part : on baisse les volets, on ferme et on verrouille la porte ! etc… » Toutes ces paroles et ces gestes d’usage deviennent plus difficiles à mettre en œuvre dans le cadre de la collectivité en ce qui concerne les accès communs,
Par le fait, on constate que plus on s’éloigne de son propre appartement et moins l’on se montre vigilant sur les personnes qui entrent et sortent dans le périmètre de la copropriété. Tous les résidents franchissent le portail d’accès à la résidence et cela fait beaucoup de monde que l’on ne connaît pas. Nous ouvrons donc facilement le portail à un inconnu et par politesse nous irons même jusqu’à lui tenir ouvert en souriant pour le laisser passer, sans savoir si cette personne habite ici et quels sont les motifs de sa présence.
Récemment deux jeunes gens, souriant et très avenant, faisaient le tour des appartements pour proposer des offres d’abonnement pour un opérateur électrique que nous ne nommerons pas. Pour avoir été interpellé à l’interphone, être aller à leur rencontre dans le sas d’entrée de l’immeuble et avoir décliner leur offre, ils ont néanmoins demandé à pénétrer dans les couloirs en prétextant, grille de passage à l’appui, les appartements à visiter dont ils n’avaient pu voir les résidents. Nous nous sommes excusés en mettant en avant la sécurité et en leur demandant d’utiliser l’interphone pour entrer en contact avec les autres résidents.
Cette attitude n’est pas toujours facile à adopter car il y a un rapport direct avec un interlocuteur pouvant exercer un charme, une mise en confiance ou bien une ascendance qui psychologiquement pourraient contraindre à lui céder.
Autre situation au portail d’entrée de la résidence, un crochet permet de maintenir ouvert le battant pour faire les allers retours et faciliter le passage quand les bras sont chargés avec les courses, Nous voyons souvent ce portail resté crocheté ouvert une fois l’opération terminée, ou encore le battant de portail insuffisamment repoussé pour que la serrure magnétique soit efficace.
Tout ceci pour dire que notre sécurité commune commence à l’entrée de notre immeuble ou de notre résidence et elle devient l’affaire de tous. Bien sûr nous pouvons nous interroger sur la pertinence de relever la hauteur d’un grillage, changer le portail en jugeant qu’il est trop facilement franchissable, mettre des caméras dans les différents lieux de passage pour identifier les intrus, encore faut-il que nous prenions garde de fermer la porte d’entrée derrière nous.
En.. quête de sécurité !
L’enquête récente mise en ligne et qui mérite encore d’autres réponses pour fidéliser le sentiment recueilli, nous éclaire déjà sur l’état d’esprit des résidents et nous oriente sur la recherche des solutions.
Plus de la moitié des personnes ayant répondu expriment une crainte en terme de sécurité. Si la peur d’un incendie est le premier risque cité, il est suivi immédiatement par la peur du vol et du vandalisme. Les sous-sols et les accès communs sont les lieux les plus redoutés et il faut pour beaucoup, que la porte de l’appartement soit fermée derrière soi pour se sentir rassuré. Pour retrouver une certaine sérénité, les personnes qui ont répondu souhaiteraient agir sur le contrôle des portes et accès notamment dans les locaux à risques. Ils voudraient pouvoir compter sur la vigilance d’un voisin référent par immeuble ainsi qu’une plus grande capacité de contrôle du gardien. Celui-ci disposerait de moyens de surveillance adaptés permettant d’alerter et prévenir rapidement des problèmes qui pourraient survenir.
A la suite de cette enquête plusieurs contributeurs ont évoqué des solutions, Parmi celles-ci :
- Un système de badges pour les voitures afin de distinguer les non résidents dans les parkings et un meilleur contrôle des places visiteurs ;
- Une amélioration et une extension de la vidéo surveillance en sous-sol ;
- L’interdiction aux non-résidents d’accéder aux immeubles à partir du sous-sol par l’utilisation de serrures à gâche électrique électro inversée compatibles avec les normes de sécurité incendie ;
- Le filtrage des véhicules et l’ouverture de la porte du parking par lecture des plaques minéralogiques aux seuls véhicules enregistrés.
- Le panneautage de sensibilisation des consignes de fermeture de porte, etc. ;
- Le rappel de l’interdiction de stationner devant les accès secours ;
- Le changement du portillon d’entrée par un modèle fiable et plus sécurisant en hauteur
- Le relèvement des grilles de l’entourage, etc…
Vous souhaitez, vous aussi participer à cet enquête qui permettra d’apporter des orientations et des idées lors d’une prochaine assemblée générale n’hésitez pas à répondre au questionnaire en laissant simplement votre pseudo en final et la proposer aux autres résidents
Cliquer sur l’icône pour accéder au questionnaire.
Merci de votre participation à tous !
P.A